L’humeur n’est décidément pas à la fête du côté du groupe Meta. Après avoir chuté en bourse et perdu plusieurs milliards de dollars suite à un mauvais trimestre, l’entreprise de Mark Zuckerberg est à présent en conflit avec l’UE. La cause ? Le transfert des données vers les Etat-Unis.

Une décision vivement critiquée par le géant du web

Dans son rapport annuel à la Securities and Exchanges Commission (SEC), le groupe Meta menace de suspendre ses services Facebook et Instagram dans l’union européenne. Mais pourquoi le groupe en arrive-t-il à ce “coup de bluff” ? Tout l’enjeu se situe au niveau du transfert des données. Le groupe Meta souhaite continuer à transférer les données des utilisateurs européens vers les Etats-unis. C’est un point essentiel pour le groupe, car l’analyse des data permet d’améliorer les publicités ciblées et les fonctionnalités des applications. S’il est légal de transférer des données vers un autre pays, il faut néanmoins respecter certaines obligations dictées par l’Union Européenne et qui ont pour objectif de protéger les utilisateurs. L’Union Européenne a ainsi jugé que le groupe de Mark Zuckerberg ne respecte pas suffisamment ses obligations de protection et de sécurité envers les utilisateurs.

Meta a vivement critiqué cette décision et a donc menacé de suspendre ses services Instagram et Facebook. Publié le 3 février dernier, le géant du web s’est également plaint d’une réglementation beaucoup trop stricte.

Alors, fermerafermera pas ?

Si les données valent de l’or, il reste cependant impensable que Instagram et Facebook ferment en Europe. À elle seule, l’Europe représente 14% du marché du groupe Meta et des milliers d’emplois. Le groupe Meta souhaite manifestement mettre la pression sur les Etats-Unis, mais aussi voisins européens, pour accélérer le processus et trouver un terrain d’entente. Mark Zuckerberg a par ailleurs appelé à la mise en place rapide d’un contrat cadre sur les échanges de données avec l’Europe. Le groupe Meta souhaite manifestement mettre la pression sur les Etats-Unis, mais aussi et surtout sur leurs pendants européens, pour accélérer le processus. Meta a d’ailleurs rapidement démenti l’idée d’une fermeture de ses principaux services “Nous n’avons absolument aucune envie de nous retirer de l’Europe”, dit l’entreprise dans un communiqué.