Entre Elon Musk et Twitter le « feuilleton » continue. Après avoir menacé la plateforme dans un document officiel de retirer son offre d’acquisition du réseau social qui, selon lui, « résiste activement » à ses demandes d’informations sur les bots et les spams. Le conseil d’administration de Twitter a finalement cédé à la demande d’Elon Musk, d’après un article du Washington Post publié mercredi 8 juin.

Elon Musk a accès aux données

Le réseau social prévoit désormais de donner accès à Elon Musk aux montagnes de données nécessaires pour répondre à ses questions sur le nombre de faux comptes. Twitter estime que le nombre de faux comptes et de spams sur le réseau social représente moins de 5 % de ses utilisateurs actifs quotidiens. Mais Elon Musk affirme que la méthodologie employée par la plateforme n’est pas « adéquate » et qu’il doit mener sa « propre analyse ». Il souligne avec son équipe d’avocats que l’analyse précise des données du réseau social est essentielle pour comprendre comment cela va influencer le chiffre d’affaires de Twitter dans les années à venir. Si le conseil d’administration lui donne accès à toutes les informations, « cela mettra fin à cette impasse majeure », a commenté l’analyste Dan Ives sur Twitter.

L’accord de rachat oblige l’entrepreneur à mener à bien la transaction, à moins qu’il ne parvienne à prouver que le réseau social l’a trompé ou qu’un événement majeur ne change sa valeur. Les deux parties se sont engagées à verser une indemnité de rupture pouvant aller jusqu’à 1 milliard de dollars dans certaines circonstances. Plusieurs cas de figure sont imaginables pour la suite de la transaction. Soit les chiffres diffèrent sensiblement de ceux publiés par Arag Argawal : dans ce cas, Elon Musk pourra tenter de renégocier son offre de rachat à 44 milliards de dollars à la baisse. Enfin, si la proportion de 5 % de faux comptes et comptes associés à du spam se vérifie, le rachat pourrait se poursuivre selon les termes actuels.