Passionnée de mode, amoureuse des animaux, tatouée… Camille Farrugia, plus connue sous le pseudonyme de Holy Camille, est une influenceuse qui sort des codes imposés par la société. Nous avons eu la chance de la rencontrer afin d’en savoir plus sur les diverses facettes de sa personnalité, ainsi que de sa vision de l’influence.

Camille est une jeune femme âgée de 28 ans qui “traine depuis bien trop longtemps sur internet” d’après ses propres confessions. En effet, elle a depuis toujours une très forte présence sur les réseaux sociaux. Déjà sur MySpace, quand l’influence n’existait pas encore en tant que telle, Camille était suivie par une large communauté.

« Les réseaux sociaux toujours été un loisir pour moi. Je vivais en banlieue et même si j’avais mes ami(e)s et tout ce qu’il fallait, mais j’avais le besoin de découvrir de nouvelles choses et de nouvelles personnes. De sortir de ma zone de confort. J’ai découvert que l’influence pouvait être mon métier « malgré moi » en quelque sorte, puisque j’ai été virée de mon dernier job dans la vente en 2015. Je me suis dit que ça pourrait être chouette d’essayer. Je me laissais un an pour vivre des réseaux sociaux, et voilà où j’en suis. »

 

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Aujourd’hui, Camille est donc influenceuse à plein temps. De ce fait, elle est amenée à collaborer avec les marques. Elle se confie sur les clés, selon elle, d’une collaboration réussie, sur la façon dont elle choisit les marques avec qui elle travaille et les facteurs qui peuvent l’amener à refuser une collaboration.

« Je pense qu’il faut une bonne entente et un dialogue simple. Je bosse avec des marques qui me parlent uniquement. Qui partagent certaines de mes valeurs. J’essaie de ne pas voir tout noir ou tout blanc, sinon je me ferme trop de portes. Déjà je refuse toutes les marques cosmétiques qui ne sont pas cruelty free (ce qui fait beaucoup de monde), ça vaut également pour les sites de dropshipping et tout ce en quoi je ne me reconnais pas. »

 

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À travers ses réseaux sociaux, Camille montre une version de la féminité qui est différente de celle établie par les mœurs de notre société. Nous lui avons donc demandé sa propre définition de la féminité.

« Je n’ai pas de définition de la de la féminité, quiconque se sent femme est l’essence de la féminité. Je suis contre les injonctions faites aux femmes, qu’elles viennent de la part d’hommes ou même de femmes. Qu’on laisse les gens vivre un peu. Si une personne se respecte et respecte autrui, si elle ne gêne en rien on n’a pas à émettre de jugement, tout comme on n’a pas à donner notre avis s’il n’a pas été demandé. »

 

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Camille est également très engagée auprès de la SPA et les aide à travers sa notoriété sur les réseaux sociaux.

« Je ne supporte pas que la SPA, j’essaie d’aider « toutes » les associations qui luttent pour le bien-être animal. La SPA m’a proposé d’être la marraine d’un de leurs loulous, Fito, qui est en refuge depuis 3 ans désormais et qui cherche désespérément une famille. Je reposte beaucoup en story, j’essaie de communiquer sur l’adoption et ce qu’elle comprend. Si je peux convaincre les gens d’arrêter d’acheter des animaux (et je sais que c’est le cas pour certains de mes abonné(e)s) alors j’ai réussi. »

 

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Pour finir, Camille nous a livré sa vision bien à elle du futur et de ses projets qu’ils soient professionnels ou non.

« Je n’ai ni l’un ni l’autre. Ça a fait débat récemment sur mon profil car on me demande régulièrement quels sont mes projets qu’ils soient personnels ou professionnels. Mais je n’en ai pas, ça ne fait pas partie de ma personnalité, je vis au jour le jour et ce depuis toujours. On m’a indiqué par la suite que j’étais bizarre parce que tout le monde voulait réussir sa vie mais le fait d’avoir des projets et celui d’être heureux sont complètement dissociés chez moi. J’ai l’impression que la société nous impose d‘être toujours plus actif, performant. Si ça plait à du monde et s’ils s’y retrouvent, tant mieux. De mon côté ça me donne le sentiment de passer à côté de ma vie sans vraiment jouir de ce dont je dispose déjà. Là-dessus aussi il serait bien de laisser chacun faire comme il l’entend. »