Et si Google et Facebook remplaçaient les universités ? Cette idée folle est en passe de devenir une réalité en Grande Bretagne. Alors que les universités britanniques ne sont plus aussi compétitives qu’avant, l’Etat souhaiterait engager de nouvelles réformes en matière d’éducation. Jo Johnson, le Secrétaire d’Etat aux universités et aux Sciences, entend bien offrir l’opportunité à de grandes entreprises de proposer des cursus universitaires reconnus par l’Etat.

Selon le site Numerama, Jo Johnson souhaiterait ouvrir la voix à de grandes entreprises telles que Google et Facebook. Si cette proposition ne fait pas l’unanimité en Grande Bretagne, le Secrétaire d’Etat a déclaré : « Il n’y a pas de raisons de protéger les [universités] en place d’une compétition d’excellence. Nous voulons un marché mondialement compétitif qui soutienne la diversité, dans lequel n’importe qui démontrant son potentiel à offrir une excellente éducation et à remplir les critères de qualité pourrait rentrer en compétition avec les institutions universitaires en place. ».

Une déclaration qui n’a pas manqué de faire réagir les défenseurs du système éducatif anglais, qui déplorent un certain “abandon” de la part de l’Etat. Le rapport de Jo Johnson, intitulé “Success As A Knowledge Economy” compte également augmenter les frais universitaires, qui avaient déjà fortement augmenté en 2012, provoquant de fortes protestations.

Ce ne serait pas la première fois qu’un tel système serait mis en place. En France, Xavier Niel, le fondateur de Free, a créé l’Ecole 42, une école soutenue par des entreprises du secteur privé qui forme les meilleurs acteurs de la tech.

Pour l’instant, aucune entreprise n’a encore annoncé sa volonté de mettre en place des formations diplômantes. Quoi qu’il en soit, il s’agirait là d’une réelle transformation du système éducatif, qui s’ouvrirait à une nouvelle façon d’enseigner.